Tant attendue à chaque printemps sur les étales des marchés et supermarchés, j’ai nommé : la fraise ! Cette reine des fruits n’a pas fini de nous épater. Mais d’où vient-elle ? Quels sont ses bienfaits ?
Pourquoi les fraises sont-elles si bonnes pour la santé ?
La p’tite histoire de la fraise
La fraise porte son nom de Amédée Frézier, un officier maritime français qui la découvrit lors d’une expédition au Chili en 1713 et qui eut la bonne idée d’en rapporter cinq plants en France. Cette variété qui, à l’époque, était blanche fut ensuite hybridée avec une autre variété aux petits fruits rouges, le fraisier écarlate de Virginie (rapporté en France 100 ans auparavant) – ce croisement donna naissance à une troisième variété de fraises, cette fois-ci, grosse et rouge, connu pour être l’ancêtre des fraises que nous consommons actuellement.
Composition nutritionnelle de la fraise

La fraise est riche en vitamines et minéraux. Une de ses particularités est qu’elle contient presque deux fois plus de vitamine C que des oranges ou des mandarines. En effet, elle en contient 67,4 mg/100 g en moyenne, alors que les oranges en contiennent 39,7/100 g, les mandarines 18,7/100g et les pomélos 42,1/100g.
Elle ne figure pas parmi les fruits les plus riches en fibres, néanmoins elle en contient tout de même : elle est ainsi riche en pectine, cette fibre bénéfique pour le transit et le fonctionnement du système digestif. Les fibres des fraises sont principalement logées dans la peau ainsi que dans les grains croquants qui la parsèment, d’où l’intérêt de la manger entière.
Les fraises sont enfin riches en antioxydants, bons pour la prévention de maladies !
Étant donné sa pauvreté en calories (environ 35 calories par petit bol de 100 grammes), les fraises sont une excellente façon d’allier plaisir et santé, même lorsqu’on fait un régime !
Les 6 bienfaits des fraises
La fraise sauvage (fraise des bois) était déjà connue des Romains, surtout pour ses vertus thérapeutiques. Au Moyen-Âge, on la considérait comme une panacée (= aliment remède à tous les maux). Au XVIII, l’écrivain français Fontenelle, qui mourut centenaire, lui attribuait même sa longévité.
#1 Renforce le système immunitaire
Riche en vitamine C, la fraise contribue à améliorer notre immunité. Et oui, chaque portion de fraises nous apporte 67 mg de vitamine C, ce qui correspond à plus de la moitié de nos besoins quotidiens.
#2 Réduit les risques de maladies cardiovasculaires
La fraise est riche en flavonoïdes (=des antioxydants présents dans certaines plantes leur conférant également une couleur) qui possèdent des effets bénéfiques pour le cœur. Ce sont de puissants stimulants de la santé cardiaque qui neutralisent le mauvais cholestérol sanguin et diminuent le risque d’athérosclérose, un des processus menant aux maladies cardiovasculaires1.
#3 Rend vos dents blanches
Juteuses et fruitées, les fraises aident à rendre nos dents blanches. Elles sont, en effet, un nettoyant naturel et aident à éliminer les bactéries, en particulier celles de la bouche et des dents. Plus d’infos ici.
#4 Est une source importante d’antioxydants
Vitamine C, acide ellagique, lutéine ou encore zéaxanthine, les fraises renferment un grand nombre d’antioxydants. Et c’est pour cette raison qu’on lui confère un rôle dans la lutte contre les radicaux libres (=cellules endommagées qui peuvent affaiblir les cellules qui les entourent en tentant de se réparer elles-mêmes).
Autrement dit, grâce à leurs actions antioxydantes, elles limiteraient le vieillissement cellulaire et permettraient de lutter contre les diverses pathologies entraînées par les radicaux libres (maladies cardiovasculaires voir même certains cancers).
#5 Agit contre le vieillissement cellulaire
Outre sa richesse en antioxydants, la fraise est également riche en manganèse (0,304 mg/100 g), qui exerce une fonction importante dans la détoxication de l’organisme en radicaux libres – confirmant ainsi son importance dans le maintien de la bonne santé de notre organisme.
#6 Réduit les risques de cancer
Oui, oui! De nombreuses études ont démontré qu’une consommation quotidienne de fraises fraîches ou congelées (1 1/2 tasse à 2 tasses) serait efficace pour réduire les risques de cancer et améliorer les défenses du corps contre les maladies chroniques2. De plus, les fraises lyophilisées inhiberaient efficacement l’apparition de différents types de cancers du sein et du cerveau3. Des expériences menées chez le rat ont aussi montré qu’une alimentation enrichie en fraises déshydratées diminuait la multiplication des tumeurs de l’oesophage4. Enfin, des extraits de fraises se sont avérés efficaces pour prévenir la prolifération des cellules cancéreuses humaines du côlon et du col de l’utérus5.
Les astuces de DocteurBonneBouffe.com
Pour vos petits plaisirs sucrés, laissez le chocolat de côté et favorisez la fraise ! En effet, quand elles sont de qualité, juteuses et bien parfumées, elles n’ont pas besoin de sucre. Choisissez-les fruits brillants, colorés uniformément, avec une collerette et un pédoncule bien vert.
Saviez-vous également que les fraises peuvent être consommées avec un tour de moulin à poivre? Et oui, cela met leur parfum en valeur! Essayez, vous verrez! :-)
Bon appétit,
Dr. BB
Sources:
1. Reed J. Cranberry flavonoids, atherosclerosis and cardiovascular health. Crit Rev Food Sci Nutr. 2002;42:301-316.
2. Cao G, Russell RM, et al. Serum antioxidant capacity is increased by consumption of strawberries, spinach, red wine or vitamin C in elderly women. J Nutr. 1998;128:2383-2390.
3. Hannum SM. Potential impact of strawberries on human health: a review of the science. Crit Rev Food Sci Nutr. 2004;44:1-17.
4. Wedge D, Meepagala KM, et al. Anticarcinogenic activity of strawberry, blueberry and raspberry extracts to breast and cervical cancer cells. J Med Foods. 2001;4:49-51.
5. Stoner GD, Kresty LA, et al. Isothiocyanates and freeze-dried strawberries as inhibitors of esophageal cancer. Toxicol Sci. 1999;52:95-100.
6. McDougall GJ, Ross HA, et al. Berry extracts exert different antiproliferative effects against cervical and colon cancer cells grown in vitro. J.Agric.Food Chem. 2008;56:3016-23.