Des chercheurs ont décidé d’étudier l’évolution des changements alimentaires depuis 1990. La question que tout le monde se pose est: mange-t-on mieux qu’avant? Une réponse pas si évidente que ça à laquelle Docteur BonneBouffe va tenter de répondre.
Mange-t-on mieux qu’avant?
Des chercheurs ont étudié l’évolution des comportements alimentaires entre 1990 et 2010 dans pas moins de 187 pays du monde.
Un exercice difficile qui a été réalisé à partir de 325 études internationales sur une vingtaine d’aliments ou nutriments, classés en fonction de leurs avantages ou de leurs inconvénients pour la santé: d’un côté, par exemple, les fruits, le poisson et les oméga 3, le lait et le calcium, les légumes, légumes secs et fibres, les produits céréaliers, les noix et graines oléagineuses, etc. De l’autre, les boissons sucrées, les excès de sel, de viande rouge ou de charcuterie.
Une augmentation de la consommation d’aliments sains…
Les résultats de l’étude ont dévoilé une hausse de la consommation d’aliments réputés «sains». Ainsi, selon l’étude, nous mangeons par exemple beaucoup plus de fruits et de légumes.
Une bonne nouvelle donc? Et bien, pas forcément! Car l’étude dévoile également autre chose: que la consommation d’aliments considérés comme « peu recommandables » a a également augmenté!
…Et une augmentation encore plus drastique de la consommation de malbouffe
Les résultats de l’étude inquiètent les scientifiques, car ils montrent que nos mauvaises habitudes surpassent les bonnes habitudes. Nous mangeons ainsi beaucoup plus de mauvais aliments que d’aliments sains…
D’importantes inégalités au niveau mondial
L’étude révèle également que malgré une légère amélioration des comportements alimentaires, celle-ci est très fragmentée selon le type de population et le pays.
En effet, les meilleurs comportements alimentaires sont le plus souvent observé chez les adultes âgés, chez les femmes et dans les pays riches. Aucune amélioration notable n’est constatée dans les pays pauvres: on constate ainsi une détérioration drastique des comportements alimentaires dans les pays défavorisés d’Afrique et d’Asie.
Quant aux pays qui se situent dans la moyenne des revenus, ils ont à la fois connu les plus grandes améliorations et les plus grandes aggravations de leurs comportements alimentaires. Face à ce fléau, ainsi qu’à l’augmentation de l’obésité et des maladies cardiovasculaires dans le monde, une prise de conscience est plus que nécessaire….