La consommation de lait fait partie de nos habitudes alimentaires. Pourtant, 2/3 des humains adultes sont intolérants au lactose. Cette intolérance, qui semble être un vrai calvaire pour certains à cause du style de vie particulier qu’il inflige, apparait néanmoins comme une bonne chose si on prends en compte le lien entre intolérance au lactose et cancers. En effet, selon une étude récente, les personnes qui ne consomment pas de laitages auraient un risque moindre de cancer du poumon, du sein et des ovaires.
Intolérance au lait: des risques de cancers réduits
Produits laitiers: des effets paradoxaux sur notre santé
« Pour protéger sa santé, il est recommandé de consommer 3 produits laitiers par jour »: c’est bien ce qu’on entends tous les jours. Source de calcium indispensable à la croissance et à la solidité des os, et de vitamine D nécessaire à la fixation du calcium sur les os, les produits laitiers apparaissent comme un élément indispensable de notre alimentation, et sont devenus en quelques dizaines d’années un aliment encré dans nos habitudes alimentaires. La preuve: chaque année, un Français moyen consomme en moyenne 67 litres de lait et 24 kilos de fromage, toutes catégories de laits confondues.
Pourtant, bien que la consommation de 3 ou 4 produits laitiers par jour assure le bon fonctionnement de l’organisme et serait associé à une diminution du risque de cancer colorectal selon le Plan National Nutrition Santé (PNNS), les produits laitiers auraient tout de même un effet paradoxal sur notre santé.
Ainsi, si les produits laitiers ont un effet bénéfique sur le cancer colorectal, ils favoriseraient la survenue de nombreux cancers, notamment le cancer de la prostate, l’un des plus fréquemment dépisté en France métropolitaine. De même, ils favoriseraient le diabète de type 1 — dit insulino-dépendant — chez les sujets à risque.
Intolérance au lactose: des risques de cancer diminués de 21 à 45%
Une étude suédoise récemment publiée dans le British Journal of Cancer a souhaité confirmer si les intolérants au lactose, du fait qu’ils évitent la plupart des laitages, ont un risque diminué de cancers. L’étude, menée sur 22.788 suédois atteints d’intolérance au lactose (sans antécédents familiaux de cancer), montrent les résultats suivants: les intolérants au lactose ont:
– un risque de cancer du poumon diminué de 45 %
– un risque de cancer des ovaires diminué de 39 %
– un risque de cancer du sein diminué de 21%.
Les produits laitiers: « Nos amis pour la vie »?
Ces résultats stupéfiants proviennent du fait que les intolérants au lactose sont moins exposés aux risques liées à la consommation de produits laitiers. Or, le lait est soupçonné de favoriser certains cancers, notamment parce qu’il contient naturellement des facteurs de croissance (IGF insulinométriques, EGF épidermiques, et TGF-B transformants). Ceux-ci, destinés normalement à la croissance du veau, favorisent la division cellulaire et donc un risque de développer des cancers de la prostate, du côlon, du rectum et du sein, chez l’homme.
De plus, le lait que nous trouvons dans les supermarchés provient souvent de lait issu de vaches surexploitées, souvent bourrés d’hormones et d’antibiotiques et dont l’alimentation n’est pas toujours adaptée. Par ailleurs, pour limiter le développement de certains micro-organismes, les industriels utilisent des conservateurs. Tout cela a un impact indéniable sur la qualité du lait et, en conséquent, sur notre santé.
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