comment réduire huile de palme

Comment limiter sa consommation d’huile de palme ?

par @drbonnebouffe

L’huile de palme suscite depuis une dizaine d’années de nombreuses inquiétudes, du fait de sa teneur élevée en acides gras saturés, accusés d’entraîner des maladies cardiovasculaires en excès, ou encore de ses conséquences environnementales. Problème : l’huile de palme est présente dans une grande variété de produits du quotidien, allant des simples biscottes du petit-déjeuner aux gâteaux, en passant par les pâtes à pizza ou encore les bouillons en cubes. Comment limiter notre consommation d’huile de palme ? Découvrez mes conseils de diététicienne pour détecter la présence d’huile de palme dans les produits alimentaires et limiter son exposition à l’huile de palme.

1. Choisir des produits sans huile de palme

Choisir des produits sans huile de palme est la solution (évidente !) pour limiter sa consommation d’huile de palme. Certains produits ont une probabilité plus forte de contenir de l’huile de palme ou un de ses dérivés. C’est le cas des cosmétiques (savons, shampoings, dentifrices), des produits d’entretien (liquides vaisselle, détergents…) ou encore des produits alimentaires transformés. En ce qui concerne ces derniers, voici les 12 catégories de produits qui sont particulièrement touchés par la présence d’huile de palme dans leur composition :

sources alimentaires d'huile de palme
Les 12 principales catégories de produits alimentaires les plus concernés par la présence d'huile de palme dans leur composition (source : DocteurBonneBouffe.com)

Je vous invite à porter une attention particulière sur ces 12 catégories d’aliments. Sachez que des alternatives sans huile de palme existent pour toutes les catégories de produits.

2. Apprendre à identifier l’huile de palme sur les étiquettes alimentaires

Pour éviter les produits contenant de l’huile de palme, le réflexe à acquérir est de regarder la liste des ingrédients des produits que vous achetez lors de vos achats. Les industriels ont l’obligation d’afficher dans la liste d’ingrédients tous les ingrédients présents dans un produit, ce qui nous permet d’identifier très facilement la présence d’huile de palme dans les produits alimentaires. Voici les appellations qui doivent attirer notre attention :

  • Huile de palme
  • Huile palmiste
  • Graisse de palme
  • Graisse palmiste
  • Oléïne de palme
  • Stéarine de palme

De manière générale, tous les ingrédients contenant le préfixe “palm-” doivent nous alerter (y compris sur les produits cosmétiques ou les produits d’entretien).

huile de palme étiquetage alimentaire
Comment identifier la présence d'huile de palme dans un produit alimentaire ?

Certains industriels peu scrupuleux peuvent essayer de nous induire en erreur. C’est le cas lorsque les ingrédients sont vagues.

Si le type de graisses mentionné sur l’étiquette est vague (comme “huile végétale” ou encore “matières grasses végétales” sans précisions), il est alors très probable que l’aliment en question contienne de l’huile de palme. En effet, les industriels ne manquent pas l’occasion d’indiquer la présence d’huiles végétales “meilleures”, comme l’huile de colza ou l’huile d’olive. Le manque de précision est donc suspect et doit nous laisser supposer que la matière grasse utilisée dans le produit provient du palmier à huile.

Voici une liste récap’ des ingrédients qui doivent nous inviter à nous méfier :

  • Huile végétale
  • Graisse végétale
  • Huile végétale hydrogénée
  • Mono-di glycéride d’acides gras
  • Monostéarate de glycérol
  • Sucroesters d’acides gras
Vous trouverez la liste complète des 

3. Rester prudent avec l’huile de palme durable

Si privilégier des produits alimentaires contenant de l’huile de palme durable est toujours moins pire que de privilégier ceux qui contiennent de l’huile de palme “classique”, il est important de garder en tête que privilégier l’huile de palme durable n’est pas la solution complète au problème. Lors de mon voyage à Bornéo (que vous pouvez suivre sur mon Instagram), j’ai recueilli des témoignages de locaux convaincus que l’huile de palme durable n’existe pas.

En effet, si en théorie, la culture d’huile de palme durable est une bonne idée car elle encourage la culture d’huile de palme sur des terres dégradées déjà cultivées plutôt que de défricher des forêts primaires, en pratique elle ne freine pas la déforestation de forêts secondaires ou des forêts sur sols tourbeux (zones particulièrement riches en matières organiques). Par ailleurs, le label d’huile de palme durable ne prend pas en compte les conditions des travailleurs et tous les aspects sociaux liés à la production de cette huile, qui sont également problématiques. Je vous invite donc à considérer avec prudence les marques qui vantent la présence d’huile de palme “durable”, l’idéal étant bien sûr d’éviter les produits contenant de l’huile de palme, quelque soit son origine.

Remarque : Méfiance également avec les marques qui remplacent l’huile de palme par de l’huile ou de la graisse de coco : ce n’est que reporter le problème ailleurs !

4. Privilégier autant que possible les aliments frais, bruts, non-transformés

Si réduire ou boycotter les produits à base d’huile de palme est une démarche logique pour tenter de ralentir la demande mondiale d’huile de palme, la façon la plus efficace d’agir est, de loin, de privilégier au maximum les aliments frais, bruts et non transformés et de limiter autant que possible les produits industriels. En effet, on constate que les principales sources d’huile de palme sont les produits industriels. En cuisinant davantage de fait-maison et en insérant plus de produits bruts et peu/non transformés, non seulement on peut ralentir notre consommation d’huile de palme, mais on peut également éviter que le problème ne se répercute sur un autre produit similaire (ex : l’huile ou la graisse de noix de coco).

J’en profite pour rappeller que réduire les produits industriels a également de multiples effets bénéfiques :
• sur l’environnement : car ce sont des produits contenant beaucoup d’emballages (souvent plastiques) et dont la production ou encore le transport sont fortement pourvoyeurs d’énergie,
• sur notre santé : car ces produits contiennent souvent des substances pouvant nuire à notre santé (sel, acides gras trans ou saturés, additifs, sucres ajoutés, etc..)
• sur notre porte-monnaie : car ces produits sont bien plus chers que des aliments frais ou des substituts faits maison.

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