Si les soupes du supermarché peuvent trouver leur place au sein d’une alimentation équilibrée, il est impératif de bien les choisir. En effet, certaines peuvent s’avérer trop salées, pauvres en légumes ou alors sources de sucres ajoutés. Mais comment choisir la meilleure soupe en brique du commerce ? Découvrez mes 7 astuces de diététicienne pour apprendre à décrypter les étiquettes et mieux choisir votre soupe en brique.
#1 Vérifiez la teneur en légumes
La teneur en légumes des soupes est extrêmement variable d’une soupe à l’autre : elle peut ainsi osciller entre 40 et 60% de la composition totale ! Une des premières choses à regarder pour bien choisir votre soupe en brique est d’observer la teneur en légumes, dont la mention est sensée figurer sur l’emballage. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez la calculer grâce à la liste d’ingrédients.
Mon conseil de diététicienne : Tournez-vous autant que possible vers les soupes en briques où la teneur en légumes est supérieure à 50%. Evitez celles dont l’eau est le premier ingrédient de la liste : sauf si vous aimez particulièrement les soupes très liquides, mais gardez en tête que plus une soupe est riche en eau, moins elle l’est en légumes… Or, il est dommage d’acheter une soupe industrielle dont l’eau est le principal ingrédient… !
Exemple dans cette battle du jour spéciale soupe :
#2 Vérifiez la teneur en pommes de terre
La pomme de terre apparaît souvent dans la composition des soupes industrielles. Et pour cause : elle est moins chère que les légumes et apporte une texture appréciée des consommateurs. Mais attention car certains industriels peu scrupuleux ont tendance à mettre plus de pommes de terre que de légumes. C’est donc un détail d’une grande importance à observer pour choisir votre soupe au supermarché !
Mon conseil de diététicienne : Observez le pourcentage de pommes de terre dans la composition et évitez les soupes qui contiennent plus de pommes de terre que de légumes.
#3 Surveillez la teneur en sel
Un des principaux problèmes des soupes du commerce sont leurs teneurs élevées en sel. Et pour cause : le sel y est utilisé comme conservateur et exhausteur de goût. Une portion de 300 ml de soupe (soit 1/3 d’une brique) apporte en moyenne 2,25 g de sel, soit près de la moitié des apports journaliers recommandés par l’OMS (fixés à 5 g de sel par jour [2]) !
Mon conseil de diététicienne : Regardez toujours les teneurs en sel des soupes en briques, et tournez-vous vers celles qui en contiennent le moins. Pour voir si une soupe industrielle est trop riche en sel, regardez le tableau nutritionnel figurant au dos : évitez les marques contenant plus de 0,6 g de sel par 100 ml.
Si votre santé vous pousse à contrôler vos apports en sel, il vous sera difficile de trouver des soupes réduites en sel ou sans sel. Tournez-vous vers les soupes maison : vous pourrez ainsi mieux contrôler vos apports en sel.
#4 Scrutez la présence d’arômes
Certaines soupes contiennent non pas des épices ou des herbes aromatiques mais… des arômes ! Ces dernières sont moins chères que les herbes ou épices et plus intenses en goût, ce qui expliquent leur présence. Elles permettent aux industriels de faire des économies.
Il peut ainsi être intéressant de connaître les différentes sortes d’arômes pour décrypter leur origine. Exemple, pour le basilic :
- « Arôme naturel de *ex : basilic* « : arôme naturel dont au moins 95% est issu de l’ingrédient en question, c’est-à-dire le basilic. Les 5% restants peuvent représenter d’autres ingrédients, naturels ou non.
- « Arôme artificiel de *ex : basilic* » : il s’agit d’un arôme synthétique au parfum de *basilic*. Cela signifie donc que l’arôme a été fabriqué artificiellement à partir de basilic. Généralement, les industriels n’aiment pas trop afficher ce type d’arôme car ces derniers n’inspirent pas la confiance chez les consommateurs. Les industriels peuvent aussi être très vagues sur la provenance des arômes. Ainsi, la mention « arômes » ou « arôme basilic » signifie certainement aussi un arôme d’origine synthétique.
- « Arôme naturel » : c’est là que le consommateur peut tomber le panneau ! Il s’agit là d’arômes dont les ingrédients sont naturels, certes, mais qui ne sont pas du tout fabriqués à partir de basilic. Ils peuvent être fabriqués à partir de champignons (obtenus par exemple par fermentation par des micro-organismes à partir de glucose). Rien à voir avec du basilic, pourtant l’arôme en question peut bénéficier de la mention « naturel ».
Comme nous avons pu le voir, les arômes même « d’origine naturelle » peuvent être fabriqués artificiellement en laboratoire à partir d’autres ingrédients, c’est pourquoi je conseille globalement d’éviter autant que possible les produits industriels qui contiennent des arômes et privilégiez autant que possible ceux contenant de « vraies » épices.
#5 Traquez le sucre
Certaines soupes industrielles contiennent du sucre ajouté ! C’est le cas notamment des soupes à la tomate, donc le sucre permet notamment de contrer l’acidité, lui donner davantage de saveurs ou encore contrebalancer une note trop acide ou trop amère.
Mon conseil de diététicienne : Pour être certain de choisir des soupes industrielles sans sucre ajouté, référez-vous à l’emballage et à la liste d’ingrédients et détectez les ingrédients suivants : « sucre », « sucre roux », « sucre de canne », « fructose » (plus rare dans les soupes), glucose etc. Vous trouverez ici une liste non exhaustive des ingrédients dont il faut se méfier.
#6 Limitez la présence d’additifs
Hormis le sucre ou encore les arômes, d’autres additifs peuvent se cacher dans les soupes du commerce : farine, amidon de maïs transformé et autres épaississants visant à apporter une texture idéale par exemple.
Mon conseil de diététicienne : Le nombre d’additifs est extrêmement variable d’une marque à une autre, et même au sein des produits d’une même marque. Regardez toujours les étiquettes afin de privilégier ceux qui en contiennent le moins possible.
#7 Privilégiez si possible les soupes en brique bio
Si vous souhaitez faire le plein de bonnes choses avec une soupe de légumes, je vous recommande si possible de vous tourner vers les soupes fabriquées à partir de légumes issus d’agriculture biologique. D’autant plus que, souvent, la provenance des légumes utilisés dans les soupes du commerce n’est pas mentionnée. Impossible de savoir si les belles courgettes de votre soupe aux légumes du soleil proviennent du Sud de la France (j’ai du mal à y croire), d’Espagne ou encore de pays situés en dehors de l’Union Européenne… Or, les législations en matière de pesticides étant variables d’un pays à l’autre, il serait bien dommage de consommer au dîner une soupe de légumes bourrée de pesticides.
Mon conseil de diététicienne : Scrutez autant que possible l’origine des légumes sur l’emballage. Et si votre budget vous le permet, privilégiez autant que possible les soupes de légumes bio.
#8 Pasteurisées ou non ?
Les soupes du commerce sont toutes pasteurisées afin d’éliminer les micro-organismes potentiellement pathogènes et prolonger leur durée de conservation. Pour rappel, la pasteurisation consiste à chauffer à haute température la soupe. Elle permet d’éviter l’utilisation de conservateurs chimiques. Sans elle, nous ne pourrions également pas acheter de soupes avec une date de péremption permettant le transport des soupes jusqu’à leur entreposage en usine puis en supermarché, puis enfin dans nos placards.
La pasteurisation contribue malheureusement à détruire une partie des vitamines sensibles à la chaleur, notamment la précieuse vitamine C – principal atout des légumes. Elle peut aussi altérer le goût ou les saveurs du produit.
Mon conseil de diététicienne : s’il est évident que les soupes maison sont la meilleure alternative, le cas échéant privilégiez les soupes flash-pasteurisées (généralement vendues dans des bouteilles en verre dans le rayon frais). La flash-pasteurisation (appelée aussi pasteurisation « éclair ») a le même objectif, mais à la différence de la pasteurisation classique, elle a pour avantage de mieux préserver les qualités organoleptiques et nutritionnelles des soupes (goût et vitamines).
Soupes en brique : mes astuces de diététicienne
Si les soupes du commerce peuvent dépanner de temps en temps, je tiens à rappeler que faire une soupe maison est extrêmement facile ! C’est aussi relativement rapide (à peine besoin de surveiller la cuisson !) et cela permet aussi d’utiliser des restes de légumes flétris ou dont vous ne savez pas que faire.
Si vous consommez fréquemment des soupes (et je vous le recommande fortement pour profiter de tous leurs bienfaits, été comme hiver !), je vous recommande d’opter aussi souvent que possible pour les soupes de légumes maison. Même pour les cuisiniers débutants, il n’y a pas de risque de rater sa soupe, encore moins de mal suivre la recette car il existe tellement de possibilités différentes !
Bien sûr, pour faire sa soupe maison, il est nécessaire d’avoir un mixeur. Mais même un mixeur bas de gamme fera l’affaire. Vous pouvez par exemple opter pour un mixeur plongeant, qui prend moins de place et qui est plus facile à nettoyer qu’il mixeur ou un blender (exemple celui de Russell Hobbs à moins de 30 euros que j’utilise pour mes soupes express).
Et vous ? Prêtez-vous attention aux listes d’ingrédients des soupes du supermarché ?
D’autres questions, remarques à partager ? Laissez-les en commentaires ♡ !