Mal au ventre, flatulences, diarrhées ou ballonnements : les symptômes d’une intolérance au lactose peuvent parfois être mal interprétés du fait de leur manque de spécificité. Alors comment savoir si vous êtes vraiment intolérant au lactose ou pas ? Je vous ai préparé un petit article pour remettre les choses au clair et en vous présentant les 5 méthodes les plus utilisées pour diagnostiquer une intolérance au lactose.
Comment diagnostiquer une intolérance au lactose ?
Si vous suspectez une intolérance au lactose, 5 méthodes existent pour confirmer ou non le diagnostic :
1# L’auto-diagnostic
En règle générale, les personnes intolérantes au lactose ressentent les symptômes dès entrée en contact avec des aliments contenant du lactose.
La méthode d’auto-diagnostic peut donc être suffisante pour confirmer ou non que vous ne tolérez pas les produits laitiers. La méthode consiste à boire 2 grands verres de lait à jeun et d’observer si les symptômes caractéristiques de l’intolérance apparaissent. ATTENTION : Cette méthode doit être réalisée sur l’adulte uniquement, et en l’absence de suspicion d’allergie aux protéines de lait de vache !
Une autre possibilité – moins drastique – est d’arrêter sa consommation de lait et de produits laitiers pendant une durée déterminée (exemple : pendant 1 mois) et voir si les symptômes persistent.
2# Le Breath Hydrogen Test
Il s’agit d’un test réalisé à jeun, chez un gastro-entérologue et consiste à mesurer la quantité d’hydrogène expiré par le patient avant et après ingetion de lactose.
En effet, lors d’une intolérance au lactose, ce dernier est fermenté par des bactéries dans l’intestin, ce qui produit des gaz dont l’hydrogène. L’hydrogène passe ensuite dans la circulation sanguine et arrive aux poumons où il sera expiré. On peut alors comparer la quantité de lactose ingérée et la quantité d’hydrogène expirée.
Plus le niveau d’hydrogène dans le souffle est élevé, et moins le lactose est digéré.
3# Le test d’acidité des selles
Le test d’acidité des selles est réservé aux nourrissons et jeunes enfants, car il serait dangereux de tester leur digestibilité au lactose en taux trop concentré.
La fermentation du lactose dans les intestins (un signe d’intolérance au lactose) créé de l’acide lactique, une substance détectable dans les selles. Pour détecter une intolérance, un échantillon de selles est recueilli pour ainsi déterminer si le lactose est décomposé correctement ou non.
4# Le test de tolérance au lactose
Le lactose est constitué de glucose et de galactose, lui-même formé d’un assemblage de glucose. Ainsi, lorsque la lactase fonctionne correctement, l’ingestion de lactose doit induire une augmentation de la glycémie (concentration du glucose dans le sang).
Afin de détecter une intolérance au lactose, on mesure la glycémie avant et après l’ingestion d’une quantité déterminée de lactose. Si le taux de glucose a augmenté, cela signifie que le sujet est apte à métaboliser le lactose. Néanmoins, si le taux ne varie pas, alors le lactose n’est pas correctement dégradé et on est en présence d’une intolérance.
5# Le test génétique
Il se fait via une prise de sang ou un prélèvement de cellules de l’intérieur de la joue à l’aide d’une brosse. Le patient n’est donc pas forcé de subir les symptômes désagréables qui peuvent survenir à l’issu du test.
Attention : Un test négatif ne veut pas forcément dire qu’il n’y a pas d’intolérance au lactose. En effet, car les tests permettent de détecter une intolérance au lactose primaire, c’est à dire liée au vieillissement (à l’âge) ; elles ne prennent pas en compte l’intolérance secondaire, qui peut se développer après la réalisation du test (par exemple suite à une maladie).
Le petit mot de DocteurBonneBouffe.com
Soyez à l’écoute de votre corps : vous même savez ce qu’il y a de mieux pour vous. Néanmoins gardez en tête que les désagréments digestifs du type « ballonnements, gaz, diarrhées, etc » ne sont pas spécifiques à l’intolérance au lactose. De nombreux problèmes peuvent être à l’origine de ces mêmes symptômes. Un des plus connus : le stress. En effet, l’anxiété dont nous sommes souvent contraints au quotidien est souvent à l’origine de symptômes digestifs. Soyez donc sûr d’éliminer cette composante avant d’émettre des suppositions trop hâtives.
N’hésitez pas à vous entourer de votre médecin traitant ou de votre diététicienne-nutritionniste, que ce soit pour confirmer l’intolérance ou vous orienter vers de nouveaux choix alimentaires.
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